Le portrait trouvé

Avril 2018.
Ce que je sais à ce jour, c’est peu. J’en connais à ce moment davantage sur René
qu’à propos de Bertrand.
Du fait de sa mort, René est référencé dans les archives militaires. Sur sa fiche de décès, j’ai pu connaitre son régiment. Pour Bertrand, aucune traces de ce côté à ma connaissance.

J’étudie, recoupe les informations, et visite régulièrement les ventes de portraits de soldats, un peu par dépit, un peu rêveur.

J’y apprends beaucoup,
de ces visages anonymes,
de leur jeunesse d’il y a un siècle. Français, anglais, allemands, canadiens…

Postures, attitudes, uniformes.
Autant d’Indices.

Le 14 avril, je suis rattrapé par le hasard, une incroyable chance.

Par recherche de mots clés,
je tombe sur un cliché de Bertrand. L’annonce vient d’être fraichement publiée,
par un vendeur de Toulon.

Une écriture manuscrite (anonyme) au dos,
qui identifie Bertrand, et qui a permis la trouvaille.

Un ami ?
De la famille ?

C’est ainsi que je découvre son visage pour la première fois.
On le voit, tenant son casque.
Je sais qu’un éclat d’obus lui a traversé l’avant bras.

Il est ici infirmier.
C’est une photo non signée.
La mise au point est faite sur le décor.

Element majeur, cette photo me permet d’identifier enfin son régiment ; le 217e.

© leprojetbertrand