Conseil de révision pour Bertrand. Il est trouvé bon pour le service armé.
Bertrand est encore avec nous. Néné a reçu ce matin son appel pour le conseil de révision le 8 Janvier.
13/06/1915
Bertrand a reçu son appel ce matin. Il doit partir le 19 pour Chaumont dans la Haute Marne.
19/02/1915
Bertrand rejoint le 109e Régiment d’Infanterie.
Bertrand est déjà au front, il est tringlot et conduit des chevaux d’un point à un autre.
Reçu lettre de Bertrand qui entre dans un bataillon pour aller au feu bientôt.
Il est a Divion dans le Pas-de-Calais.
Nouvelles pitoyables de Bertrand qui est dans les tranchées et c’est pour lui un véritable enfer.
Lettre de Bertrand qui a passé 4 nuits et 3 jours dans les tranchées… au nord d’Arras. Violents combats très meurtriers. Il y a de grosses pertes pour tous.
Nous envoyons de la poudre à Bertrand contre les poux des tranchées dont le pauvre garçon se plaint beaucoup. Ah ! Puisse-t-il la recevoir bien vite ! Raoul est à Bourges et vient à Paris le 5 Juillet. Il apporte une lettre de Bertrand et sur le dos de l’enveloppe écrit d’une main étrangère « légèrement blessé au bras droit. Suis évacué. »
03/07/1915
Bertrand est blessé à Notre-Dame-de-Lorette.
Plaie avant-bras droit par éclat d’obus. Non évacué.
Enfin j’ai appris que mon fils Bertrand est à Quimper à l’hôpital… Nous allons aller le voir. Il faut aller à la mairie pour obtenir demi tarif sur le prix du voyage comme mère et soeur de blessé.
Arrivée à l’hôpital St Yves où le Major très bourru nous permet de voir notre cher blessé… Le pauvre enfant a le bras complètement traversé par un éclat d’obus qui l’a atteint aussi à la cuisse.
(Elles restent à Quimper jusqu’au 22)
Bertrand arrive jusqu’au 18 Août.
01/09/1915
21/05/1915
01/10/1915
01/11/1915
Cette horrible guerre qui n’en finit pas me désole… Je pense a mes pauvres garçons… à Raoul malade à Mondros… J’espère que Bertrand court moins de risques que les autres étant brancardier et infirmier en ce moment. Mais où est mon petit Néné ? Il m’a écrit le 29 Décembre qu’il est tous près d’aller dans les tranchées. Pour l’instant il apprend à monter à cheval.
01/06/1916
Bertrand passe du 109e au 217e Régiment d’Infanterie.
15/01/1916
Bertrand arrive en permission du fond de la Lorraine (20h de route). Il est en bon état physique.
01/04/1916
22/04/1916
17/05/1916
20/06/1916
01/07/1916
15/07/1916
J’apprends par l’oncle Guillaume qui vient me voir que Bertrand a écrit à son oncle pour lui dire que mon NÉNÉ BIEN AIMÉ EST MORT.
Est-ce possible ! Est-ce croyable ! Mon Dieu, pourquoi m’avez-vous frappée de la sorte ?
Mon pauvre chéri a été cruellement blessé dans la nuit du 12 au 13, une jambe écharpée, un pied broyé. Que de souffrances !
Nous sommes réveillées cette nuit par l’arrivée de Bertrand. On sonne à minuit…
Il a vu la tombe à Dugny à l’ambulance.
Bertrand repart à la guerre et Raoul à Marseille le 26.
Bertrand a reçu une lettre du fossoyeur de Dugny qui lui dit que Néné chéri a été mis dans un cercueil. Il lui envoie sa photo.
Lettre de Bertrand aux tranchées:
« Voici la Toussaint qui vient raviver encore…nos tristes souvenirs. C’est le temps où nos morts dans leurs tombeaux espèrent nos visites et nos fleurs car tous les jours nous les pleurons dans nos cœurs où nous leur avons dressé un autel. La tombe de Papa doit être bien fleurie ! L’autre tombe, mon souvenir attendri l’évoque au milieu de tant d’autres, bien alignées comme des lits dans un dortoir de pensionnat. Sans doute, on a fauché les blés qui les environnaient, et bien peu de fleurs cette année prêteront la grâce de leur sourire au champ où dort une armée.
Ma chère Maman, unissons-nous tous et tressons de nos prières et de nos bonnes intentions une couronne qui sera plus éclatante que les chrysanthèmes et d’une odeur plus suave et plus agréable au cœur de notre cher petit disparu ! »
03/11/1916
Visite de Bertrand, maigri et fatigué.
17/01/1917
24/01/1917
Bertrand écrit qu’il a -17°C dans son baraquement. Le pain est gelé. Le vin de la messe gèle.
24/02/1917
01/03/1917
Lettre de Bertrand qui raconte toutes les souffrances qu’il a endurées dans les tranchées de Champagne : Enlisement dans la boue, enlisement dans sa sape un obus étant tombé sur les marches…
Ils ont été enterrés vivants pendant une nuit et un jour mais ont réussi à dégager l’entrée. Ils ont dû se préserver des gaz asphyxiants envoyés par des obus. Bertrand a eu des camarades qui sont devenus fous.
Il a souffert de la faim, de la soif du 11 au 19 Mars.
25/03/1917
01/04/1917
17/04/1917
6h du matin Bertrand arrive aussi en permission ! Mais Raoul doit partir à 9h. Tran est intarissable de détails sur sa triste vie à la tranchée et sur les dangers courus.
26/05/1917
14/06/1917
01/07/1917
07/07/1917
18/07/1917
06/08/1917
Bertrand nous arrive vers 10 h aux Confins, bien maigri. Il vient pour 8 jours. Il est déprimé et fatigué par cette vie de guerre. Ce qu’il nous raconte me glace de terreur pour l’avenir.
Mon cher permissionnaire est bien content de la bonne nuit qu’il a passé dans son lit, la première déshabillé et couché sur un matelas depuis 3 mois.
Bertrand nous dit qu’au milieu des combats il tremble à claquer des dents.
01/09/1917
08/09/1917
Ordre de Régiment, n°271, du 8 septembre 1917.
Le 5 septembre 1917, a fait preuve de courage et de dévouement en allant à 2 reprises, sous un violent bombardement par engins de tranchée, soigner en lère ligne des blessés qu’il a immédiatement transportés au poste de secours. Croix de Guerre. Etoile en bronze.
Nous allons après le repas nous asseoir au potager pour voir passer les trains. Tran a aujourd’hui 32 ans ! Ah ! Que Dieu me le rende ! Je pense bien à lui.
Nous avons reçu ce matin une bonne lettre de notre cher Bertrand qui nous apprend qu’il a enfin obtenu une citation avec la croix de guerre.
Raoul quitte la Belgique…
17/10/1917
Bertrand nous arrive en congé pour 14 jours.
Bertrand est reparti et je me réveille très souffrante avec un violent mal de tête.
01/12/1917
22/12/1917
01/01/1918
08/02/1918
20/02/1918
24/03/1918
21/04/1918
14/05/1918
15/05/1918
19/05/1918
06/06/1918
Bertrand est blessé au Mont Rouge (Locre, Mont Kemmel).
Blessure au genou gauche.
Bertrand a été BLESSÉ le 6 Juin au Mont de Kemmel (Mont Kemmel) d’un éclat d’obus au genou gauche. Il est à l’hôpital de Bourbourg-Nord.
Bertrand quitte Bourbourg pour St Brieuc : 45h de voyage. Il est guéri.
Bertrand vient a Bernède. Il dessine le château.
Retour de Bertrand à la guerre, mais le médecin dit qu’il est indisponible, sa jambe n’est pas vraiment remise.
30/09/1918
Bertrand est retourné au front mais comme infirmier. Il est dans les voitures de l’arrière et soigne les blessés. Il dit que le canon fait rage.
01/10/1918
02/10/1918
17/10/1918
18/10/1918
22/10/1918
01/11/1918
Mon cher Bertrand m’arrive ce matin à 9h ½. Quel bonheur de le revoir ! Congé de 22 jours… Bertrand a encore le genou raide et enflé.
01/01/1919
Bertrand écrit qu’il est à l’hôpital à Epinal. Il a dû avoir beaucoup de fièvre car le médecin-chef l’a fait mettre à l’hôpital avant que son régiment soit dissout.
Bertrand arrive en permission.