« Les Confins, c’est ainsi que René désire appeler notre chère maison »

Plantation d’arbres aux Confins

^{Il est question de démolir la maison des Confins :}

« les planchers sont pourris »

Achat d’un terrain de 558 mètres à 2,25 le mètre. « Nous allons bâtir là une petite maison que nous appellerons « la Prairie ».

Il a tant plu qu’il y a 25 cm d’eau dans la cave des Confins.

Vente de Blanchette qui devient dangereuse avec ses cornes.

Démolition de la toiture des Confins et une partie du 1er étage.  » La maison n’est composée que de plâtre et de bois ».

« Achat pour les Confins de 22 chaises dont 6 en fer pour le jardin. »

Il gèle et nous allumons le calorifère.

Nous décidons de faire deux placards dans la salle à manger.

On va chercher de l’eau à la fontaine municipale.

Nos voisins Scheaffer ont acheté une automobile. Ils sont en train de démolir leur jardin pour y construire une écurie pour la mettre dedans, or comme emplacement ils ont choisi le côté que nous avions vendu aux Vendorpe sous condition qu’on ne bâtirait rien de ce côté à moins de 3 m … René est allé les voir… pour leur demander…

Les chemins de fer payent 7599 frs les 303 m de terrain pris sur la parcelle des Confins.

Bob a été insupportable aujourd’hui. On l’a fait sortir ce matin comme d’habitude et il est resté plus d’une heure dehors à jouer avec des sales chiens. Il devient vicieux. Aussi nous devons le corriger.

^{(Note de Daniel, petit-fils qui retranscrit ces écrits :  « Même leur chien ne doit pas fréquenter n’importe qui ! ! »)}

Convocation de la mairie qui veut créer la rue Gambetta. L’adresse est alors 8, allée Duportal.

Ah ! Maudite Allemagne. Puisse-t-elle être écrasée par l’Europe entière qui va s’allier à nous pour réduire son orgueil ! Les trains passent toutes les 5 minutes bondés de soldats . On leur crie : « Vive la France ! A Berlin ! »

La foule patriote vient au pont des Coquetiers pour voir passer les trains de blessés qui ralentissent et on leur donne des bouteilles de vin, des pots de limonade, des fruits.

L’épouse d’Henri Barbry, Hélène arrive avec ses quatre entants aux Confins car les allemands occupent le Nord.

^{(à cette époque notre grand-mère Hélène va louer les Confins à ses cousins Edouard Toulemonde, évacués du Nord, pour 100 frs par mois. Le fils Joseph est déjà avec elle et il est insupportable.)}

Edouard va faire mettre le gaz aux Confins.

Arrivée des Toulemonde aux Confins.

Quel horrible froid ! Nous ne pouvons plus allumer de feu car nous n’avons plus de charbon… un vieux bonhomme vient nous scier 7 bûches .

Enfin du charbon nous arrive des Dreux !

Ils vont aux Confins pour préparer et ensemencer le jardin.

Nous allons après le repas nous asseoir au potager pour voir passer les trains. Tran a aujourd’hui 32 ans ! Ah ! Que Dieu me le rende ! Je pense bien à lui.

L’adresse postale des Confins est allée Duportal.

La voici donc finie cette année 1920, qui s’est écoulée pour moi dans les larmes et dans les regrets.

J’ai fait 132 pots de confiture cette année.

^{Il est question d’installer l’eau de la ville l’année prochaine.}