C’est triste de parcourir les halles car c’est la famine en France, et bientôt peut-être la révolution. Ah ! Nous n’avons pas une victoire ni gaie ni brillante ! Il faut malgré tout pleurer nos morts !
Bertrand écrit qu’il est à l’hôpital à Epinal. Il a dû avoir beaucoup de fièvre car le médecin-chef l’a fait mettre à l’hôpital avant que son régiment soit dissout.
Merci mon Dieu de m’avoir permis de voir la fin de la guerre ! Je voudrais, avant de mourir, assister au bonheur terrestre de mes trois enfants. Que Dieu les bénisse comme je le fais de tout mon cœur !
Mon cher Bertrand m’arrive ce matin à 9h ½. Quel bonheur de le revoir ! Congé de 22 jours… Bertrand a encore le genou raide et enflé.
Aux Tuileries, manifestation Place de la Concorde en l’honneur de l’Alsace et de la Lorraine rendues à la France.