Bertrand écrit qu’il est à l’hôpital à Epinal. Il a dû avoir beaucoup de fièvre car le médecin-chef l’a fait mettre à l’hôpital avant que son régiment soit dissout.
Je me suis remise à écrire la vie de Néné. J’écris ses lettres du collège quand il avait 12 ans et je les trouve toutes si bien tournées, si intéressantes que cela me poigne le cœur et me fait pleurer toutes mes larmes.
Bellotte va à la mairie chercher la carte de pain pour deux mois.
Merci mon Dieu de m’avoir permis de voir la fin de la guerre ! Je voudrais, avant de mourir, assister au bonheur terrestre de mes trois enfants. Que Dieu les bénisse comme je le fais de tout mon cœur !
Mon cher Bertrand m’arrive ce matin à 9h ½. Quel bonheur de le revoir ! Congé de 22 jours… Bertrand a encore le genou raide et enflé.
Aux Tuileries, manifestation Place de la Concorde en l’honneur de l’Alsace et de la Lorraine rendues à la France.