La famille Barbry qui logeait aux Confins s’en va pour Paris rue d’Assas après 5 mois de presence.
Arrivée à l’hôpital St Yves où le Major très bourru nous permet de voir notre cher blessé… Le pauvre enfant a le bras complètement traversé par un éclat d’obus qui l’a atteint aussi à la cuisse. (Elles restent à Quimper jusqu’au 22)
Voyage pour Quimper dans un compartiment bourré de militaires. Nous n’avons pas pu dormir.
Enfin j’ai appris que mon fils Bertrand est à Quimper à l’hôpital… Nous allons aller le voir. Il faut aller à la mairie pour obtenir demi tarif sur le prix du voyage comme mère et soeur de blessé.
Nous envoyons de la poudre à Bertrand contre les poux des tranchées dont le pauvre garçon se plaint beaucoup. Ah ! Puisse-t-il la recevoir bien vite ! Raoul est à Bourges et vient à Paris le 5 Juillet. Il apporte une lettre de Bertrand et sur le dos de l’enveloppe écrit d’une main étrangère « légèrement blessé au bras droit. Suis évacué. »
Lettre de Bertrand qui a passé 4 nuits et 3 jours dans les tranchées… au nord d’Arras. Violents combats très meurtriers. Il y a de grosses pertes pour tous.
Raoul est muté dans l’artillerie à Creil… Mais il revient de temps en temps à Paris rue Mayet.
Nouvelles pitoyables de Bertrand qui est dans les tranchées et c’est pour lui un véritable enfer.
Reçu lettre de Bertrand qui entre dans un bataillon pour aller au feu bientôt.