En construction
Mont Kemmel
Dans les champs,
Au pied du mont Kemmel,
Un peu essouflé
Le mont m’apparait très bas. Et pourtant il était bien prisé durant la guerre, euphémisme.
En pénétrant dans les sous bois du mont, je découvre une scène, qui détone, de ce que j’avais imaginé trouver ici.
Je poursuis l’ascension.
La bataille du Mont Kemmel défie toutes les autres par le désastre humain qu’elle a engendré.
Bertrand a peint une aquarelle ici en juin 1918. On y voit le paysage dévasté.
Rare, il y représente aussi les explosions environnantes.
Bertrand a été blessé dans les environs du Mont, mais à ce jour je ne sais où exactement.
Le Mont était surtout investi pour sa position en hauteur des collines. Au pied, Heuvelland.
A l’horizon, Ypres, Messines..
Quelques semaines plus tard j’ai accès à un journal du 217e RI, précisant le lieu du bombardement durant lequel Bertrand est recensé comme blessé ; Locre.
Bertrand a été blessé le 6 juin au Mont Kemmel, d’un éclat d’obus. Il est à l’hôpital de Bourbourg-Nord.
11 juin 1918
Le journal d’Hélène
Messines
Au bord de la route
au passage des poids lourd,
la route vibre,
la terre résonne, encore creuse
je me souviens avoir eu en tête le Bolero de Ravel, l’été dernier dans les zones de combat en Champagne, dans l’Aisne, puis dans la Meuse.
Plus tard je découvrais que le morceau était en partie inspiré de la cadence et autres fracas de la Voix Sacrée.
Je voulais utiliser le Boléro pour mon projet. Mais c’était avant qu’il ne soit « utilisé », quelques mois plus tard, le 11 novembre 2018, durant la cérémonie officielle
Dans cette veine, je pensais à Chostakovitch et sa 7e symphonie Leningrad
Le souvenir d’un plan séquence incroyable m’est revenu
Messines, un champ de bataille de 4 années, troupes anglophones, et The ladies from hell, les dames de l’enfer
La mélodie
L’élan
cette manière, ce départ
la mort de masse
Messines, c’est aussi la trève hivernale, et le match de football
En récuperant mon drone au sol, mon regard tombe sur ce fragment de fond de bouteille.
Des mois après, avec la bonne lumière et un bon nettoyage, j’y découvre l’inscription « LONDON ».
Ypres, 100 ans après
En construction
