15 Déc. 1891 (Elle crie misère )

René doit sortir dès le matin pour chercher de l’argent. J’en dois 20 frs au boucher, 20 francs à Jeanne, et il n’y en a plus dans la maison ! Tran tousse et je ne fais pas venir le médecin parce qu’il commanderait des médicaments et nous n’avons pas d’argent pour les payer. Je n’ai plus ni savon, ni eau de Cologne pour la toilette de Minette. Mes souliers sont percés, il n’y a plus de charbon de terre, ni pommes de terre dans la maison… Quelle misère noire ! Si René retombait malade je devrais aller au Mont de piété ! Et personne ne se doute de notre détresse. Nous voici à l’époque des étrennes où il faut tant dépenser d’argent.

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