À Marseille, où il est en convalescence, Raoul travaille dans une usine d’huile comme ouvrier. Il est obligé de tremper ses mains et ses bras dans de la graisse solide comme du miel ou a porter des bidons d’huile de 25 litres, c’est trop lourd!
Raoul, soldat vient d’arriver à Toulon pour cause d’anémie. Il est à l’hôpital.
Cette horrible guerre qui n’en finit pas me désole… Je pense a mes pauvres garçons… à Raoul malade à Mondros… J’espère que Bertrand court moins de risques que les autres étant brancardier et infirmier en ce moment. Mais où est mon petit Néné ? Il m’a écrit le 29 Décembre qu’il est tous près d’aller dans les tranchées. Pour l’instant il apprend à monter à cheval.
Raoul passe ce matin son Conseil de Révision et, merci mon Dieu, on ne le prend pas pour le service actif comme son frère ! Mais on le met dans les auxiliaires.
Nouvelles de Raoul, arrivé à Mudros. Il a eu une terrible tempête.
Raoul est piqué contre le choléra pour aller aux Dardanelles. Nous retournons donc le soir même à Paris rue Mayet pour le retrouver.
Raoul est muté dans l’artillerie à Creil… Mais il revient de temps en temps à Paris rue Mayet.
Avec Raoul et Néné qui est venu passer le dimanche avec nous, nous allons au cinéma…. On y voit des bateaux de guerre aux Dardannelles, agités par la tempête en pleine mer, et c’était curieux d’entendre les observations saugrenues de nos voisins qui certainement n’en avaient jamais vu en réalité et qui disaient : « Pourquoi les fait-on bouger comme cela ? »